Dirigeants : un mental d’athlète ?
Grant Alexander s’est associé à la dernière conférence du cabinet de Conseil Unyck sur le thème du mental d’athlète. Un thème qui nous est cher !
Le 08 octobre dernier, Grant Alexander était partenaire de l’événement organisé par Unyck, « Dirigeant : un mental d’athlète », qui réunissait autour d’une table-ronde plusieurs témoins pour confronter leurs expériences et débattre de ce fameux mental d’athlète.
Particulièrement sensibles au sujet des dimensions mentales favorables à l’optimisation de la performance que nous portons au quotidien avec notre philosophie Athlete Thinking®, Grant Alexander était naturellement partie prenante à l’événement auquel il a souhaité associer Véronique Bounaud. Son témoignage d’utilisatrice de l’outil dans ses fonctions actuelles de DRH nous a été précieux, elle qui contribua il y a 5 ans à la création de la méthodologie Athlete Thinking®.
Merci Véronique !
Devant une assistance de 70 DRH et dirigeants d’entreprises, Bertrand de Broc, skipper émérite, Leonor Boulte, DG de la société Belfor, Jean-Claude Pla, DG du groupe Vingeanne et Véronique Bounaud, DRH de Mersen, ont échangé sur les parallèles entre leur quotidien de dirigeants et les aptitudes mentales des sportifs de haut niveau.
3 séquences ont rythmé ce débat :
1 : Lancement d’une compétition
Comment se vit le démarrage d’une compétition ? Quel est l’état d’esprit nécessaire ?
2 : La gestion de situations complexes et imprévues
Comment se vivent de telles situations ? Quel est l’état d’esprit à adopter ? Quelles sont les émotions ressenties ?
3 : Echecs et succès
Comment se vivent le succès et l’échec ? Quelles sont les émotions et comment sont-elles utilisées ?
L’occasion de se rappeler qu’un mental fort est la combinaison subtile de l’intelligence émotionnelle et des capacités comportementales et que, tel une compétence, il se développe et s’apprend !
Au cours de ces échanges, Véronique Bounaud a mis en lumière les corrélations évidentes qui existent entre l’état d’esprit d’un champion et d’un dirigeant.
Elle a également mis en évidence les différents leviers sur lesquels le dirigeant peut travailler pour se développer afin d’atteindre son état de performance optimal.
C’est la conviction que nous portons chez Grant Alexander et qui s’incarne à travers la philosophie et la méthodologie Athlete Thinking®.
Tel des champions, nous accompagnons nos candidats, les organisations et leurs leaders vers l’atteinte de leur meilleur niveau de performance en travaillant avec eux sur l’exploration et le développement de leurs dimensions mentales.
Pour en savoir plus :
annelaure.pams@grantalexander.com
Des clés pour optimiser son management
« Méfiez-vous des consultants… mais sachez aussi les apprécier à leur juste valeur ! » C’est ainsi que débute la préface de François Humblot au livre « Voyage au Pays des Dirigeants ». Cet essai de Benoît Falque et Gérard Vaël nous invite à revisiter le rôle du manager grâce à un autre regard sur la relation consultant-dirigeant et nous offre de nouvelles pistes de réflexion et de travail pour optimiser le management. Voici les premières pages de ce livre…
« Méfiez-vous des consultants… mais sachez aussi les apprécier à leur juste valeur ! »
A partir de ma triple expérience de dirigeant de cabinet de recrutement, consultant en ressources humaines depuis plus de quarante ans et élu d’organisations professionnelles (*), je suis bien placé pour vous alerter. Il ne suffit pas d’avoir été dirigeant ou manager pour s’autoproclamer consultant ou coach… Bien au contraire. Etre utile et pertinent auprès des dirigeants et des managers ne s’improvise pas. Les postures de dirigeant, de conseiller et de coach ne sont pas les mêmes et les métiers sont différents. Faire appel à un consultant va de soi pour certains, et moins pour d’autres. Chacun de nous a pourtant besoin d’être accompagné au bon moment, sur les sujets sensibles et à fort enjeu. Même si par nature, le dirigeant est seul pour décider, l’apport et le soutien d’un tiers finement choisi questionne, nourrit, enrichit, conforte et alerte utilement. Décider d’être accompagné est un signe de lucidité et d’intelligence, pas un aveu de faiblesse. D’ailleurs, les grands sportifs ont un coach, précisément parce qu’ils sont dans l’excellence. Il en va de même pour les hauts potentiels.
Le métier de consultant s’apprend surtout par compagnonnage auprès de ses pairs en partage d’expérience. Il repose sur l’esprit de service, la qualité relationnelle et l’aspiration au progrès continu.
Un consultant doit être capable de :
- Comprendre la demande de son client et de détecter, au delà de cette demande, son besoin implicite et de l’analyser ;
- Offrir un espace de réflexion paisible qui favorise prise de recul et clairvoyance ;
- Faire valoir son expertise avec simplicité, sans arrogance, et assurer au client de co-construire la mission avec lui ;
- Apporter de nouvelles pistes, s’autoriser à sortir du cadre, pour aller plus loin.
- Changer d’angle, déplacer la caméra, de l’analyse à la synthèse et vice-versa ; prendre de la hauteur et zoomer sur les enjeux ;
- Distinguer l’important de l’urgent et surtout mettre l’essentiel au cœur de l’important ;
- Comprendre la culture de son client pour inspirer des plans d’actions applicables ;
- S’exprimer avec clarté et sans pédanterie pour être compris ;
- Proposer des méthodes de résolution coopératives et créatives ;
- Trouver un juste équilibre entre l’apport d’expertise et la participation des acteurs, pour permettre une mise en œuvre réussie et durable.
- Savoir dire non et l’expliciter.
Un consultant ne doit pas :
- Prendre des décisions à la place de son client ;
- Se comporter comme un professeur, apporter des idées que le client ne pourra pas s’approprier ou surestimer ses capacités et moyens d’action.
- Traiter ses clients en niant leurs spécificités ;
- Croire qu’une bonne solution se suffit à elle-même ;
- Ressortir indéfiniment les mêmes méthodologies qui ont fait leurs preuves hier mais qui ne sont plus adaptées aux nouveaux contextes et empêchent l’innovation ;
- Vouloir imposer partout des processus qui brident l’initiative et étouffent les entreprises ;
- Resservir des méthodes de management axées sur le seul culte de la rentabilité qui paupérisent les relations entre les salariés et ne valorisent pas l’esprit d’équipe et la puissance d’un collectif soudé.
La séniorité du consultant peut garantir sa maîtrise du métier de conseil, son niveau d’expertise et sa légitimité, à condition de l’avoir préservé de la prétention et de l’excès de confiance en soi.
De même, le métier de dirigeant n’est pas inné. La direction d’une entreprise, le management d’une équipe est un art qui évolue et s’enrichit sans cesse. Pour être un dirigeant performant, la connaissance d’un savoir-faire technique peut être nécessaire mais n’est absolument pas suffisante. Combien d’entre eux sont ingénieurs experts et peu ou pas préparés à l’exercice de ce métier ? La conduite des projets et des Hommes est une activité à part entière avec des compétences spécifiques. Le dirigeant honnête intellectuellement, capable d’humilité et de remise en cause, a une longueur d’avance. Dans un monde en pleine transformation, l’observation des faits, la détection des signaux faibles, la gestion de l’incertitude, les capacités à s’entourer, à écouter mais aussi à décider sont des facteurs de réussite.
Enfin le coach se différencie du consultant : il ne délivre pas de méthode de travail et ne donne pas de solutions. Il s’appuie sur un cadre de référence et des modalités d’accompagnement. Il permet ainsi à son client de libérer son potentiel et de construire lui-même son approche, sa méthode, ses solutions et décider par lui-même. La pratique du coaching, comme celle du conseil, s’apprend et ne s’improvise pas : ce sont deux dimensions d’action différentes et complémentaires.
Le choix du consultant par le client, et réciproquement, relève de l’intime conviction. Il s’agit d’une mutuelle et libre cooptation. Un lien fort doit se construire pour obtenir une pleine efficacité. Ce lien renvoie à la confiance qui est la clé essentielle, autant pour optimiser l’efficacité de la relation dirigeant/consultant ou dirigeant/coach, que pour réussir en management. Les dirigeants et managers humanistes qui savent utiliser la force de la confiance pour mobiliser leurs équipes vers un objectif commun et partagé. La condition ? Rester lucides. Ils libèrent ainsi les capacités d’initiative de leurs collaborateurs et les incitent innover. Car nous savons que la gestion centralisée, pyramidale et hiérarchique montre ses limites dans un monde interdépendant. La délégation et l’autonomisation sont donc de plus en plus nécessaires.
Pour aller plus loin et commander le livre :
https://www.benoitfalque-consultants.com/voyage-au-pays-des-dirigeants/