J’optimisme (Carrefour), Alors heureux ? (Fnac), Love is the way (Coca Cola),… Autant de slogans que nous entendons ou voyons quotidiennement, utilisés par les marques pour déclarer la guerre à la morosité et amener les consommateurs vers plus de légèreté… et plus de consommation… Certes, mais au-delà de ces logiques consuméristes, l’optimisme est une valeur qui se travaille individuellement.
L’OPTIMISME EST UN ETAT D’ESPRIT ET UN ÉLÉMENT CLÉ DE L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
L’optimisme est chez l’être humain une disposition qui incline à prendre les choses du bon côté. Cet état d’esprit invite à percevoir le monde et l’univers de manière positive.
Le fondement de l’optimisme remonte à Socrate ; il fut ensuite professé par Platon, puis Aristote,… qui ont inspiré Martin Seligman fondateur de la Psychologie Positive, dont le concept a largement été développé dans le monde.
L’optimisme est une disposition mentale qui génère des comportements essentiels en matière de leadership. C’est en effet selon certains experts une composante clé de l’intelligence émotionnelle et à ce titre un facteur d’influence sur la réussite de manière générale.
Il est donc crucial de pouvoir l’identifier et de savoir comment l’employer, le déployer et le faire grandir.
ALORS, NAÎT-ON OPTIMISTE OU DÉVELOPPE-T-ON L’OPTIMISME ?
PUISQU’IL S’AGIT D’UN ETAT D’ESPRIT, DANS QUELLE MESURE PEUT-ON EN CHANGER ?
Des études récentes ont démontré que l’optimisme serait transmis pour 50% par les gènes, et serait déterminé pour 40% par nous-même et la manière dont nous décidons de vivre, et pour 10% par les autres (i.e. l’environnement dans lequel nous évoluons).
Ainsi la bonne nouvelle est que nous pouvons agir individuellement sur notre niveau d’optimisme, en travaillant sur ces 40%.
En revanche, une moins bonne nouvelle pour les entreprises est qu’en dépit de toutes les mesures qu’elles prennent pour augmenter le bonheur au travail, elles ne peuvent contribuer qu’à hauteur de 10% au changement d’état d’esprit. Ce n’est pas pour cela qu’il faut qu’elles abandonnent toute action, au contraire ! On sait par exemple qu’un dirigeant qui dit bonjour le matin à ses équipes fait monter une des hormones du bonheur (la sérotonine), hormone qui agit directement sur le stress et les états anxieux.
AGIR INDIVIDUELLEMENT SUR SON NIVEAU D’OPTIMISME PASSE PAR UNE PRISE DE CONSCIENCE
La première question à se poser est : comment perçoit-on les malheurs qui nous arrivent ? Un pessimiste aura tendance à prendre une part exagérée de responsabilité (c’est de ma faute), il généralisera (c’est toujours la même chose) et rendra son malheur permanent (cela ne changera jamais). Tandis que l’optimiste aura tendance à juger que ce malheur a des causes et qu’il est spécifique et passager.
Les consultants en cabinet de recrutement sont rodés à l’identification de cet état d’esprit qui peut se révéler un atout majeur dans un profil de manager.
OPTIMISER SON OPTIMISME, UNE AFFAIRE DE CROYANCE
Développer son optimisme nécessite de travailler sur ses croyances : identifier celles qui nous limitent pour les éliminer et renforcer celles qui nous aident.
Accumuler les succès est par exemple une voie efficace de renforcement de l’optimisme. Ainsi, plutôt que de se fixer des objectifs trop larges, trop grands, trop ambitieux, qui finissent en bonne résolution du 1er janvier, appliquer une politique de petits pas permet d’arriver à réaliser ses rêves. Si vous décidez de faire de la course à pied, n’essayez pas le premier jour de courir jusqu’à n’en plus pouvoir, fixez-vous plutôt l’objectif de courir 5 minutes, puis le lendemain 7 et ainsi de suite…. Chaque jour ou chaque semaine vous apportera une dose d’hormone positive, car vous aurez plus souvent réussi qu’échoué à atteindre vos objectifs.
De nombreuses autres actions peuvent être entreprises, mais ce travail de développement de l’optimisme sera grandement facilité s’il est accompagné par un coach.
Comme disait Bernanos « Les pessimistes sont des imbéciles malheureux, les optimistes sont des imbéciles heureux ». Je crois que j’ai choisi mon camp…
Auteur : Véronique Bounaud – novembre 2016